Risques et crises : prévoir l’inconnu, avancer dans le brouillard

Le risque se classe tout d’abord selon son domaine d’application. Le risque peut être physique, sanitaire, économique, politique, social, financier, informatique, naturel…. La spécialisation des experts selon ces domaines a pour origine le besoin de connaissance du cas nominal pour en extrapoler les potentielles divergences. Pour parer les risques liés aux tremblements de terre, mieux vaut avoir de bonnes notions en sismologie. Au sein de chaque domaine, le risque est nouveau ou résurgent. En somme, jamais rencontré, car inexistant auparavant, ou déjà affronté par le passé. L’apparition de risques nouveaux va souvent de pair avec l’évolution humaine comme le risque environnemental ou informatique.Cependant la frontière est parfois mince en étudiant de plus près les origines ou les effets du risque. En effet, le COVID19 est un risque nouveau à deux titres. Tout d’abord, il est un virus nouveau c’est-à-dire face auquel la médecine s’est trouvée dans la découverte progressive et empirique au cours de l’épidémie. D’autre part, la rapidité de propagation de celui-ci trouve son origine dans le niveau jamais atteint de développement du système mondialiste de libre-échange. Cependant, si l’on considère les effets du virus selon l’aspect pandémique, le risque est alors résurgent. En effet, nombre de débats, d’interviews et d’articles, ont naturellement émis des comparaisons avec d’autres pandémies, la grippe espagnole du XXème siècle ou la peste noire du XIVème siècle.